[NEWS CARRIÈRE] A l’ère de l’immédiateté, optez pour la Slow Life…
Origines
Le Slow Life ou Slow Living fait partie du Slow Movement, né en Italie dans les années 1980 avec la création de Slow Food par Carlo Petrini, en réaction à l’ouverture d’un McDonald’s à Rome et à l’accélération des rythmes de consommation. Ce mouvement, aujourd’hui présent dans plus de 150 pays, défend les traditions culinaires, une rémunération équitable des producteurs, la qualité alimentaire et le développement durable. En 2004, Carl Honoré a popularisé le Slow Living avec son livre Éloge de la lenteur, montrant comment l’esprit de Slow Food s’est élargi à de nombreux domaines de la vie moderne – du travail aux loisirs – pour contrer l’accélération généralisée de notre quotidien. Au cœur de ce courant, une conviction simple : mieux vaut vivre intensément mais sans précipitation, en cultivant la qualité plutôt que la quantité.
Définition
La Slow Life, ce n’est pas l’oisiveté ni une injonction à la lenteur. C’est une manière intentionnelle de gérer son temps, ses priorités et son énergie. Concrètement, elle consiste à ralentir quand cela a du sens, à réintroduire des espaces de respiration dans des journées surchargées et à redonner du poids à ce qui compte vraiment. Elle n’implique pas de tout arrêter, mais de choisir avec discernement.
Les différents types de Slow Life
- Slow Food : réapprend à cuisiner, déguster, partager, plutôt que consommer sur le pouce.
- Slow Travel : privilégie la profondeur de l’expérience plutôt que le « visiter un maximum en un week-end ».
- Slow Work : introduit des moments de concentration profonde, limite le multitâche et protège des plages de récupération.
- Slow Déco : une décoration de style scandinave qui transforme un intérieur en un refuge cocooning, esthétique et éthique.
- Slow Living : est, plus largement, l’adoption d’une organisation quotidienne qui ménage des respirations.
Bénéfices
§ Clarté décisionnelle
Prendre du recul favorise l’analyse consciente, comme l’encourage le Slow Thinking dans les décisions stratégiques : plutôt que réagir, on choisit avec recul, nuance et souvent, cela revient à réagir avec plus d’impact. On gagne ainsi en lucidité, en créativité, et on évite les décisions impulsives qui peuvent coûter plus tard.
§ Réduction du stress et meilleure santé
Selon Harvard Health, pratiquer la Slow Life baisse les niveaux de stress et de tension artérielle grâce à une présence accrue au moment présent. Il y a moins d’agitation mentale, plus de sérénité pour soi et pour les autres autour de soi.
§ Amélioration de la concentration et de la mémoire
En ralentissant, on devient plus attentif à nos gestes, nos pensées, nos routines. Cela aide à mieux se souvenir de ce qu’on a fait et à éviter les erreurs. Avec moins de distractions, plus de maîtrise.
§ Encouragement à la créativité et à l’innovation
Se donner de l’espace pour penser : en sortant du continuum « to-do list », on libère l’esprit pour contempler les vraies opportunités ou les solutions inattendues. Le silence peut favoriser les sources d’inspiration.
Idées reçues
Beaucoup pensent que la Slow Life est incompatible avec la performance professionnelle. C’est faux. Ralentir permet au contraire de :
- Mieux décider : le temps de recul favorise la clarté et la créativité.
- Préserver son énergie : ralentir, c’est éviter l’épuisement et le stress chronique.
- Renforcer ses relations : en étant pleinement présent, on crée des liens plus solides.
Au final, la Slow Life est un levier d’efficacité durable.
Quelques inspirations pour pratiquer la Slow Life
- « Micro changements de cadres » intelligents : réservez une demi-journée tous les 15 jours dans un lieu inspirant (café silencieux, parc, atelier de créativité selon vos goûts etc) pour réfléchir à vos projets loin des urgences.
- Semaine décloisonnée : une fois par mois, bloquez une journée entière sans réunions. Pas d’agenda, juste du temps pour penser, écrire, créer.
- Débranchement régulier : instaurez des moments sans mails ni notifications pour retrouver une attention pleine. Trois heures par semaine suffisent pour recharger vos batteries.
- Temps sans rendez-vous : réservez des créneaux intouchables dans votre agenda pour travailler sur vos priorités sans interruptions.
- Pause récurrente : installez une alerte douce sur votre téléphone : toutes les 3 h, prenez 5 min pour respirer, fermer les yeux, juste « exister ».
- Pensée inversée (reverse thinking) : chaque semaine, demandez-vous : “Qu’est-ce que je peux arrêter de faire cette semaine ?” pour libérer du temps pour l’essentiel.
- Célébration inversée : après chaque grande action (même virtuelle), offrez-vous une mini-célébration symbolique (une note, une photo, un message reçu) pour marquer l’accomplissement. Utilisez pour cela votre bullet journal par exemple.
- Inspiration dans la nature : une marche de 20 minutes à l’extérieur peut améliorer la concentration et apaiser le mental plus qu’un café supplémentaire…
- Dire non avec élégance : ralentir, c’est aussi accepter de ne pas tout faire. Chaque « non » est un « oui » à l’essentiel.
Conclusion
La Slow Life, loin d’être une lubie pour doux rêveurs, est une réponse moderne à l’accélération du monde professionnel. Elle ne propose pas de mettre la vie en pause, mais de lui redonner du rythme. Alors, à la rentrée, pourquoi ne pas troquer la métaphore du hamster dans sa roue contre celle… du chat au soleil ? Après tout, il observe, il choisit ses mouvements lentement et il arrive toujours à ses fins en retombant sur ses pattes avec… une certaine élégance. 😉
Elizabeth TOUCAS – Executive Strengths Coach & Career Manager – IÉSEG Network
Pour tout besoin d’accompagnement personnalisé en Executive Coaching ou pour toute demande d’informations sur le Pôle Développement Carrière, contactez-moi :
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