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[NEWS CARRIERE] Et si vous étiez tout simplement un ‘late bloomer’ ?

Carrière

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07/05/2025

À l’heure où l’on célèbre les parcours fulgurants et les succès précoces, nombreux sont ceux qui ressentent une forme de décalage face à leur propre trajectoire professionnelle. Pourtant, il existe une autre voie, faite de maturité, de résilience et de quête de sens : celle des ‘late bloomers’.

Le véritable accomplissement ne se mesure pas à la vitesse mais à la profondeur du chemin parcouru.

Toutefois, il faut parfois beaucoup de courage pour ne pas se presser et pour accepter que sa vraie puissance peut se révéler à contretemps. Et si votre "retard" était en fait un privilège ? Celui d’avoir eu le temps d’explorer, de comprendre, de vous construire…

Bienvenue dans le monde des ‘late bloomers’ !


Qu’est-ce qu’un ‘late bloomer’ ? Une force tranquille

Le terme vient de l’anglais qui désigne « une fleur qui s’épanouit plus tardivement que les autres ».
Il désigne celles et ceux qui, après un parcours souvent atypique ou en pointillés, se révèlent pleinement plus tard dans leur vie. Non pas parce qu’ils manquent de talent ou d’ambition, mais parce que leur timing est différent.


Qu’en disent les auteurs qui se sont penchés sur le sujet ?

Dans son essai Il n’est jamais trop tard pour éclore’Catherine Taret raconte comment ce simple mot a changé sa perspective sur sa propre vie. Non, elle n’était pas décalée. Elle était simplement sur un autre rythme.

Cette idée, pourtant simple, est radicalement contre-culturelle dans nos sociétés contemporaines. Depuis l’école, nous sommes conditionnés à réussir tôt, vite, fort. Les classements, les palmarès, les success stories sont truffées de trentenaires millionnaires, d’entrepreneurs surdiplômés à 28 ans, de sportifs et d’artistes précoces. L’obsession de la jeunesse performante ne laisse guère de place aux trajectoires plus lentes, plus intérieures…

Et pourtant, elles existent. Mieux encore, elles portent en elles une forme de richesse invisible : celle d’un temps long de formation, d’un socle intime et puissant, parfois insoupçonné… jusqu’à ce qu’un élément déclencheur — rupture, déclic, crise, opportunité — vienne activer tout un potentiel resté jusque-là en veille.

Autrement dit, comprendre que l’on est un ‘late bloomer’ peut tout changer : cela redonne la main à ceux qui doutent d’avoir encore une carte à jouer. Ce n’est pas qu’ils ont raté le train. C’est que leur train part plus tard.

Dans son livre Second Act: What ‘Late Bloomers’ Can Tell You About Success and Reinventing Your Life’, Henry Oliver analyse les trajectoires de personnes qui ont connu une forme de succès significatif dans la seconde moitié de leur vie professionnelle.

Ce qui caractérise ces “bloomers” tardifs n’est pas un génie soudain. C’est le basculement entre deux temps de la vie :

  1. Une phase d’exploration : sinueuse, parfois frustrante, marquée par des bifurcations, des essais-erreurs, des quêtes avortées. Ce n’est pas du temps perdu, mais un long travail de fond, souvent invisible.
  2. Une phase d’exploitation : au moment où une opportunité se présente, où un alignement se fait entre désir, compétence et contexte, ces personnes sont prêtes. Elles transforment en impact ce qu’elles ont longtemps travaillé sans le savoir.

Cette dynamique montre que la réussite n’est pas liée à l’âge, mais à la qualité de la transition entre ces deux temps qui va marquer leur basculement parfois tardif vers la reconnaissance et l’impact.


Les super-pouvoirs cachés des ‘late bloomers’

Contrairement aux idées reçues, réussir tard ne relève ni du miracle, ni de la réparation d’un échec. C’est souvent le fruit d’une maturation lente mais puissante.

Les regards de Catherine Taret croisé à celui d’Henry Oliver et d'autres experts en carrière tardive, mettent en lumière plusieurs traits partagés par ceux qui réussissent tardivement :

  • La persévérance silencieuse : ces personnes n’ont pas toujours suivi un objectif clair, mais elles n’ont jamais abandonné leurs passions souterraines. Elles ont continué à apprendre, à essayer et à chercher.
  • La maturité émotionnelle : leurs choix sont souvent plus alignés avec leurs valeurs profondes et moins dictés par l’image sociale ou la performance.
  • La résilience : ces personnes ont souvent traversé des moments de doute ou de rupture, mais leurs épreuves les ont fortifiés
  • La curiosité polymorphe : ces personnes ont touché à plusieurs domaines, testé plusieurs métiers, croisé des univers d’où ils retirent une vision singulière.
  • La discrétion fertile : elles avancent sans bruit, souvent dans l’ombre, mais engrangent compétences, expériences et clarté.
  • Un rapport intime au temps : elles savent que rien ne presse mais que rien ne se fait sans mouvement.

 

 

Les défis silencieux des ‘late bloomers’

Être un ‘late bloomer’, ce n’est pas toujours aisé car cela revient à faire face à :

  • L’invisibilité sociale : dans un monde qui valorise la précocité des réussites, il est difficile d’admettre que l’on se cherche encore à 40 ou 50 ans.
  • La pression des normes sociales : “À ton âge, tu devrais déjà avoir trouvé…”. Des tacles comme des poisons subtils mais redoutables qui empêchent l’exploration.
  • L’auto-jugement : la sensation d’être “à côté”, “en retard”, de ne pas mériter une nouvelle chance.
  • La fatigue existentielle : après des années à cocher les bonnes cases, se dire “tout ça pour ça !” et ne plus savoir quoi viser…

Et pourtant… ces défis peuvent devenir des tremplins.

 

Quelques trajectoires célèbres et tardives :

 

  • Charles Perrault a publié ses contes (comme CendrillonLe Petit Chaperon rouge) à plus de 60 ans.
  • Katharine Graham, PDG du Washington Post à 45 ans, après un drame personnel. Méprisée, sous-estimée, elle deviendra l’une des figures les plus puissantes de la presse américaine.
  • Harland Sanders est le fondateur de KFC à… 65 ans.
  • Laura Ingalls Wilder parvient enfin à publier son premier livre La Petite Maison dans la prairie à 65 ans qui rencontra immédiatement le fulgurant succès qu’on lui connaît.

Tous ont un point commun : leur histoire semblait “banale”, voire invisible, avant que la bascule ne s’opère. Et c’est précisément ce parcours non-linéaire qui a forgé leur singularité !

 

Une autre réussite est possible… la vôtre !!

 

Le ‘late bloomer’ est l’illustration qu’une autre voie est possible. Il n’y a pas d’âge pour devenir soi. Il y a seulement des rythmes différents, des maturations invisibles, des appels intérieurs qu’il faut parfois des années pour entendre.

Peut-être que vous n’êtes pas en train de redémarrer. Peut-être que vous êtes enfin prêts à déployer ce que vous avez toujours porté en vous.

Le vrai décalage n’est pas dans le temps, il est dans le regard… Vous n’avez pas pris de retard : vous avez simplement choisi de mûrir avant de fleurir !

Et si la vraie question n’était pas “quand” mais “comment” ? 😊

 

Elizabeth TOUCAS – Executive Strengths Coach & Career Manager – IÉSEG Network

 

Pour tout besoin d’accompagnement personnalisé en Executive Coaching ou pour toute demande d’informations sur le Pôle Développement Carrière, contactez-moi :

e.toucas@ieseg.fr ou 06.85.33.01.57.

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